Galères en location de vacances : comment réagir ?
Même en vacances, les galères peuvent s’inviter dans notre quotidien, et notre location. Certaines sont des incidents sans grande gravité, d’autres peuvent complètement gâcher notre séjour. Quelques conseils pour y faire face, et les prévenir.
– Votre enfant s’est pris pour Picasso sur la tapisserie, votre chat a griffé le fauteuil ?
Il peut arriver à tout le monde d’abîmer quelque chose lors d’une location. Dans la plupart des cas, ce genre de problème peut se régler à l’amiable, en prévenant le loueur et en lui proposant si besoin un dédommagement ou de remplacer l’objet cassé ou abîmé.
Estimez auparavant le montant en regardant le prix de vente et en tenant compte de son état (vétusté, etc.), pour être au plus juste. Le cacher peut se retourner contre vous et entraîner la non-restitution de votre dépôt de garantie.
Le réflexe utile à avoir en amont : si lors de votre arrivée dans le logement, vous constatez que certains mobiliers ou objets semblent avoir beaucoup de valeur et que vous avez peur de les casser ou les abîmer, mettez-les à l’abri ou protégez-les.
– Vous faites face à une fuite d’eau, une panne, etc.
En cas de fuite d’eau, d’incendie ou de tout autre problème nécessitant une intervention (électroménager tombant en panne), il est nécessaire d’en informer le loueur au plus vite.
Si le problème résulte de votre utilisation (mauvais usage d’un équipement), il est en droit de vous demander le paiement de la réparation et des dégâts. Si, à l’inverse, votre responsabilité n’est pas en cause mais la vétusté de l’équipement ou une malfaçon et que vos affaires ont subi des dommages, vous pouvez, vous, demander une indemnisation. Enfin, si cela vous prive d’un équipement prévu par le contrat ou d’une partie du logement, vous pouvez aussi négocier une réduction.
Les réflexes utiles à avoir en amont : vérifiez votre responsabilité civile et votre assurance habitation pour savoir si et comment (conditions, franchises, etc.) vous êtes couvert durant vos vacances. Si vous ne l’êtes pas et que vous jugez utile de l’être (ou que le loueur l’exige), demandez une extension de l’assurance. Emportez-en un double pour avoir les renseignements sous la main en cas de problème. Demandez également au loueur s’il sera joignable ou, si non, les coordonnées d’une personne à contacter.
– Le propriétaire vous impute des dégâts de locataires précédents
Cette situation peut arriver si vous n’avez pas fait d’état des lieux à votre arrivée dans la location ou si vous avez omis d’y noter certaines dégradations. Dans ce cas, le loueur est en droit de vous en rendre responsable et de retenir une somme sur votre dépôt de garantie. Vous y opposer nécessite que vous prouviez que les dégâts étaient là avant.
Le réflexe utile à avoir en amont : établissez toujours avec précision un état des lieux entrant et un inventaire du mobilier et équipement et de leur état. Toujours par écrit.
– Le loueur annule la location au dernier moment
Vos droits face à cette décision dépendent des échanges effectués auparavant.
- Si vous n’avez pas signé de contrat vous n’avez malheureusement guère de recours à part celui d’une solution négociée à l’amiable.
- Si vous avez signé un contrat et versé des arrhes, la location n’est pas considérée comme ferme. Le loueur peut donc revenir dessus mais il devra vous restituer le double du montant versé.
- Si vous avez signé un contrat et versé un acompte, le loueur est engagé (sauf cas de force majeure). Si des conditions d’annulation sont spécifiées dans le contrat, elles s’appliquent. Si rien n’est mentionné, le loueur doit vous rembourser les sommes engagées et vous indemniser pour le préjudice moral (vacances gâchées) et/ou financier (dépenses supplémentaires pour une autre location). Le montant est négocié à l’amiable. En cas de désaccord, vous pouvez saisir le tribunal judiciaire.
Dans tous les cas, si vous êtes passé par une plateforme, un label ou un organisme, n’hésitez pas à les solliciter. Certains s’engagent en effet, en cas d’annulation par le loueur, à vous assister pour trouver une autre location ou servir de conciliateur.
Le réflexe utile à avoir en amont : demandez assez tôt un contrat et lisez bien ce qui est prévu en cas d’annulation avant de le signer. Notez toutefois que sa signature vous engage aussi.
– À votre arrivée, vous vous rendez compte que le logement est déjà occupé
Si des locataires sont présents dans le logement que vous avez loué et refusent d’en partir, soit vous êtes victime d’une arnaque, soit il s’agit de personnes l’occupant indûment. Dans les deux cas, c’est à votre loueur que vous devez demander des comptes. Si la situation ne peut être réglée immédiatement, essayez de recueillir des preuves de l’occupation (photos, témoignages de voisins) et gardez précieusement les factures de tous les frais engagés (hôtel, etc.) pour obtenir par la suite une réparation du préjudice subi. Enfin, demandez de l’aide à l’office de tourisme, le syndicat d’initiative ou la plateforme, label ou organisme par lequel vous êtes passé pour jouer les médiateurs ou vous aider à trouver une solution de secours.
Les réflexes utiles à avoir en amont : les arnaques à la location saisonnière sont courantes. Pour les éviter, méfiez-vous des propositions trop alléchantes et vérifiez l’existence du propriétaire et sa réputation sur Internet. Privilégiez les paiements via des sites sécurisés jouant le rôle de tiers de confiance. Enfin, là encore, exigez un contrat et lisez bien ces clauses avant de le signer.